La centralisation est-elle un frein ou non à l’innovation? Regards croisés sur la Suisse et la France
17 juin 2021
L’Europe en général et la France en particulier sont souvent décrites comme étant à la traîne de l’innovation, perdue entre les Etats-Unis et l’Asie. La Suisse fait, de son côté, figure d’exception. Nos modèles de société peuvent-ils contribuer à l’expliquer ? Pour en débattre, la CCSF a accueilli le 17 juin dernier Erwan Le Noan, Partner Altermind, membre du conseil scientifique de la Fondapol, Chroniqueur régulier à L’Opinion et les Echos.
La Ve République a été conçue de façon à ce que le chef de l’Etat puisse largement gouverner sans avoir à nécessairement se soucier d’associer les forces politiques du pays à ses décisions. La défiance des Français pour la démocratie directe, pourtant si présente dans la vie politique suisse, semble être une conséquence directe de cette centralisation à la française.
Montesquieu écrivait que, « pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que par la disposition des choses le pouvoir arrête le pouvoir ». La décentralisation participe de cette logique : en renforçant les collectivités territoriales, elle favorise des contre-pouvoirs locaux politiquement plus forts.
Une réforme du système éducatif et universitaire serait nécessaire pour corriger cette défiance des élites vis-à-vis du peuple. “Décentraliser, c’est bien, réformer, c’est mieux”, conclut M. Le Noan.
L’intervention de M. Le Noan est disponible sur demande auprès de contact@ccsf.com .
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