Pénurie de main d’oeuvre: y faire face, aujourd’hui et demain

28 février 2023, CCSF AuRA

La France affiche un taux de chômage supérieur à 7%. Pourtant, les entreprises ont du mal à recruter. C’est par cette drôle d’équation qu’Eric Blanchard, fondateur d’Harold Alexander et adhérent de la CCSF, interpella Pierre Tupinier, directeur du développement du groupe Morgan Services, à l’occasion d’un échange organisé par la section AuRa de la Chambre de commerce suisse en France.

Face au double défi du vieillissement de la population et de l’évolution de la relation au travail, comment une entreprise située en France peut-elle attirer des candidats? Le mot clé qui sembla ressortir de cet échange qui réunit, le 28 février à Lyon, plus de trente dirigeants d’entreprises, est: s’adapter, évoluer avec l’évolution du marché du travail, et rester positif. 

Fort de l’expérience du groupe Morgan Services, qui recrute 1000 salariés temporaires par jour, M. Tupinier préfère parler de pénurie de “candidats” Fini le temps où le candidat entre et postule; aujourd’hui, l’entreprise doit aller chercher les salariés. Pour attirer et fidéliser ces derniers, une rémunération attractive ne suffit plus: l’entreprise doit proposer autre chose, comme de la formation continue, une certaine polyvalence, un travail en mode projet permanent, des programmes d’insertion des chômeurs longue durée, des programmes d’alternance… Elle doit le plus possible encourager la mobilité de l’employé et de sa famille. Pour valoriser un candidat, l’entreprise peut être créative en faisant, par exemple, appeler les candidats par un cabinet basé à  Londres.

Pierre Tupinier, directeur du développement du groupe Morgan Services, et Eric Blanchard, fondateur d'Harold Alexander

Partant du principe qu’il n’y a pas de deuxième chance de faire une première bonne impression, M. Tupinier rappela l’importance de la bonne préparation de l’arrivée d’un collaborateur: tout doit être prêt dès le premier jour, le poste, le matériel, l’éventuelle voiture de fonction… 

Tupinier observe enfin le succès de “l’ubérisation” de certains métiers en tension; il cita l’exemple de soudeurs/auto-entrepreneurs qui vendent leurs prestations à différentes entreprises. 

Pour conclure les échanges, M. Tupinier posa la question de la cyclisation: sommes-nous à l’apogée d’un cycle, et allons-nous bientôt redescendre vers un terrain plus connu? A suivre!

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